Assurance-vie / Crise financière : Les fonds euros sont-ils toujours aussi sûrs ?

Assurance-vie : Crise de la dette souveraine, paniques sur les places boursières, abaissement des notes des banques et des Etats...
Vos contrats d’assurance-vie, investis en fonds en euros sont-ils vraiment aussi sûrs qu’on le prétend ?

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Assurance-vie : Les fonds euros sont-ils touchés par les Etats en difficultés ?

La majorité des Français possédant une [a[assurance-vie]a] ont placé leur capital sur des [a[fonds]a] euros, à plus de 80%. Ils ont du reste bien fait, car ceux qui ont choisis les unités de compte ont du souci à se faire : ils vont subir de plein fouet le krach boursier de cet été.

Les [a[fonds en euros]a], principalement investis sur le marché obligataire (60 à 90% du portefeuille) sont eux, bien mieux protégés que les unités de compte investis en actions ou en obligations.

Les fonds en euros sont-ils sûrs ? En théorie oui ! Seulement en théorie ?

En effet, si le risque est très faible, il n’est pas nul, le marché obligatoire peut également connaitre des difficultés. L’actualité le montre. Si cela est largement le cas pour les obligations du secteur privé (les entreprises), cela ne l’était pas jusqu’alors pour les entreprises sur secteur public (les Etats).

Les obligations d’Etat peuvent en effet subir une décote en cas de difficulté de paiement d’un Etat comme c’est le cas de la Grèce actuellement.

Lors de la souscription votre conseiller vous avait pourtant parlé d’un [a[placement]a] sûr avec garantie de capital. Votre conseiller n’est pas un escroc pour autant, encore très récemment l’idée qu’un Etat puisse faire faillite paraissait complètement absurde.

Techniquement la faillite d’un Etat n’est pas possible, on parlera plutôt de défaut partiel de paiement. En effet, l’Etat reste l’émetteur de sa monnaie, en cas de manque d’argent, il suffit d’en créer ! La Grèce est actuellement prise dans un piège, car en intégrant la zone euro, chaque Etat membre ne peut créer de monnaie autant qu’il le souhaite.

Toujours est-il qu’un défaut partiel de paiement, est une situation qui provoque une décote de la valeur des obligations d’Etat dans les portefeuilles des établissements financiers (banques, assureurs).

Assurance-vie : Quels sont les risques pour mon contrat ?

Premièrement, un assureur n’est pas un banquier ! Si les banquiers ont montré qu’il s’avait perdre en bourse en jouant sur des stratégies court-terme, les assureurs,eux, ont toujours eu une très forte gestion des risques et exposition aux risques de marché, ces mêmes risques que les banques d’investissement n’ont jamais réellement réussi à maîtriser.

Deuxièmement, pas de quoi vous alarmer, l’exposition de votre fonds euros aux dettes souveraines en difficultés reste très limitée !

 La proportion d’emprunts réalisée par les assureurs sur la Grèce est extrêmement faible. Si votre [a[fonds euros]a] possède quelques lignes obligataires grecques, son rendement pourrait baisser. Nul doute que les assureurs pourront jouer sur cet argument pour baisser le rendement servi de leur fonds en euros.

 La situation pourrait par contre réellement s’aggraver uniquement en cas de contagions entre les pays en difficultés. En cas de décote de plusieurs pays, on assisterait alors à une chute des fonds obligataires.

Assurance-vie : Comment réagir ?

Votre capital n’est pas en danger sur votre [a[fonds euros]a], mais la vigilance s’impose tout de même.

Même en cas de baisse du cours des obligations, votre rendement reste très peu impacté. Pourquoi ? Un fonds en euros, en rythme de croisière, conserve les obligations en portefeuille jusqu’à leurs échéances. Les cours intermédiaires des titres obligataires n’influent donc pas sur son rendement réel jusqu’à son échéance. Le seul risque majeur est donc le non remboursement d’une ligne obligataire.

Mais il y a plus grave. Le vrai et réel danger est justement un afflue des rachats de contrats à court terme. En effet, dans ce cas les compagnies d’assurance auront grand mal à réunir les les liquidités suffisantes pour satisfaire toutes les demandes et devront se séparer de lignes obligataires, à fortes pertes latentes. Les assureurs seraient donc contraints de vendre des lignes obligataires avant leurs échéances.

Un scénario catastrophe, auquel nous pouvons tous quelque chose, il suffit de ne pas paniquer !

En attendant que la situation s’éclaircisse du côté des dettes souveraines, les épargnants les plus craintifs pourront se tourner actuellement, pour de nouveaux versements, vers des placements plus liquides comme les [a[livrets épargne]a] : le [a[livret A]a] toujours plébiscité par les Français et les livrets épargne fiscalisés dont les taux et les offres promotionnelles sont très attractifs.

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