Banque en ligne ING : clap de fin pour ING France ? Une cession en vue ?

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Le groupe ING a publié ce jour un communiqué de presse indiquant une revue stratégique des options de l’activité de banque de détails d’ING en France. En clair, l’avenir de l’activité banque en ligne en France d’ING est sur la sellette. L’issue sera probablement une cession.

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ING en France

L’activité de banque en ligne en France d’ING a débuté en 2000, par le livret épargne, ce réputé Livret Epargne Orange qui a réveillé le marché de l’épargne en ligne en France. Si le livret A aura toujours été l’ennemi à combattre, c’est bien le livret A (et donc l’Etat) qui a gagné la bataille au final. La France étant le seul pays dans la planète ING où l’Etat fait concurrence au marché privé de l’épargne. Une concurrence déloyale que personne ne peut comprendre en dehors de la France. Il faut en effet revenir à Napoléon...
ING : la masse critique n’a jamais été atteinte

1 million de clients ne suffit pas pour une banque en ligne pour survivre. Avec des procédures et une réglementation bancaire de plus en plus complexe, difficile d’être rentable. Du reste, bien peu de banques en ligne le sont. Cette politique de taux bas aura fait le reste. Impossible de proposer une offre épargne attractive à 1 million de clients avec une courbe de taux aussi plate et si peu élevée. Ce super livret, dans les années 2000, le livret épargne à abattre par ses concurrents, tant son taux était élevé, affiche aujourd’hui le taux de rémunération le plus faible du marché. Il n’est plus que l’ombre de lui-même.
ING France : la taille dans les dépenses a été faite

ING france n’en est plus à son premier plan social. La réduction des effectifs, des centres d’appels, au service informatique, la banque en ligne a déjà coupé dans ses frais à plusieurs reprises, mais elle arrive au bout du bout. L’option d’ING serait donc de céder son activité de banque de détail en France.
ING France : une amende de 3 millions d’euros...

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase ? Cette amende infligée par l’ACPR de 3 millions d’euros pour manquement de ses obligations de LCB-FT (Lutte contre le blanchement - Financement du Terrorisme) aura sans doute été un déclencheur de plus au niveau du groupe ING de jeter l’éponge. En difficultés financières, cette dernière mauvaise nouvelle pèsera dans l’avenir de l’entité française.
ING : revue des options de sortie du marché français

La stratégie initiale d’ING était de vendre ses entités locales, pays par pays. Si cela a fonctionné avec plusieurs pays, USA, Canada... Cela n’a jamais fonctionné pour la France. ING France aurait du être cédé depuis plusieurs années, mais il est délicat de trouver un acheteur capable de reprendre l’entité et ses collaborateurs, sans frais de casse sociale. Chaque entité ING résultant d’un copier/coller d’un pays à l’autre, aux particularités près du pays, l’ancrage ING est très forte au sein d’ING France. La solution la plus probable serait une cession de l’activité banque en ligne à un de ses concurrents. Boursorama banque, Fortuneo ou encore Bforbank pourraient s’intéresser au projet, cela n’est que pure spéculation. Aucune information officielle n’a été publiée sur ce point.

Le communiqué de presse d’ING fait état d’environ 460 collaborateurs concernés par l’activité de banque de détail chez ING France. ING France compte environ 700 collaborateurs. À l’échelle mondiale, plus de 57.000 employés d’ING proposent des services de banque de détail et de gros à des clients dans plus de 40 pays.

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