Cashback : BNP, LCL, Banque Postale, Société Générale... Pourquoi ces banques incitent-elles leurs clients à dépenser plus ?

Le cashback n’a souvent rien de bonnes affaires, les clients achetant sous l’influence d’une ristourne promise. Les banques surfent toutefois sur ce filon et multiplient les programmes.

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Le principe du cashback proposé par les banques est simple. Vous achetez des produits avec votre carte bancaire et vous recevez une ristourne allant de 0.5% à 15% du montant payé de votre achat. De bonnes affaires ? Oui et non. Oui, si vous alliez, de toute façon acheter le produit en question. Non, si vous l’avez acheté uniquement pour bénéficier de cette opportunité afin de payer moins cher. Et c’est bien là le souci, la grande majorité (plus de 70% !) des achats effectués en cashback sont effectués uniquement dans le but de bénéficier de la promotion. Du pur marketing...
Faire des économies en dépensant ? Va falloir réviser vos maths...

Même openChat-GPT, pourtant complétement à la rue en matière de gestion financière, aurait pu vous avertir. Les opérations de cashback ne sont pas que rarement avantageuses pour les consommateurs. Dans la grande majorité des cas, les achats sont effectués par opportunité d’une ristourne, mais aucunement par un besoin réel.
Inflation et chute de pouvoir d’achat

En pleine période d’inflation et de crise du pouvoir d’achat, de plus en plus de banques proposent de récompenser leurs clients lorsqu’ils dépensent leur argent, en leur permettant de se faire rembourser une partie.
La Banque Postale cède aux sirènes du cashback...

Depuis fin mars 2023, La Banque Postale propose à tous ses clients, détenteurs d’une carte bancaire éligible au programme de cashback, de bénéficier de remises sur ses achats du quotidien auprès d’une centaine de commerçants en ligne ou en magasin. Au préalable, le client doit s’inscrire au programme gratuitement et sans engagement depuis son Espace Client (Internet ou Application mobile La Banque Postale). Le plus de ce programme de cashback est qu’il permet à tous ses adhérents de consommer mieux grâce à des commerçants proposants de produits ou services responsables, d’être solidaire en versant leur cagnotte à un proche, une association, ou un projet de reforestation en France.
Jackpot pour les banques

Non seulement les banques empochent les commissions sur les paiements effectués par leurs clients vie leur CB, d’où cet intérêt à les inciter à consommer davantage, les banques peuvent percevoir des commissions de la part des plateformes de mise en place de partenariats de cashback. Des référencements monétisés par des sociétés spécialisées qui reversent une partie des commissions d’apporteurs d’affaires. En multipliant ainsi les intermédiaires, ces offres de cashback ne permettent que de rendre une maigre partie des frais de distribution créé par ce système d’intermédiation. Les consommateurs l’auront compris, ces modèles économiques ne pourront jamais leur être réellement profitables.
Des cashbacks parfois attractifs, comme auprès de la SNCF

Après avoir dépensé les sommes dans une enseigne partenaire, comme la SNCF, la FNAC, Darty ou Carrefour, l’argent est transféré sur le compte dans un délai de 30 à 90 jours. Selon les calculs de fédération du e-commerce datés de 2021, les Français ont dépensé en moyenne 3 000 euros en ligne. Si ce marché du cashback était jusqu’à présent la spécialité des banques en lignes, à l’instar de Boursorama avec The Corner, les établissements traditionnels s’y mettent. Parmi eux, La Banque postale, la BNP, LCL, le Crédit agricole ou encore la Société Générale.

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