Frais bancaires : baisse des tarifs bancaires en 2012
Le mois de janvier est une période sensible pour le banquier. Impossible pour lui de se cacher derrière la grille tarifaire de son établissement. En effet le premier mois de l’année est l’occasion de connaître réellement ce qu’il vous coûte par le biais du relevé annuel des frais bancaires initié par la loi Lagarde en 2009.
En service depuis maintenant 3 ans, cette obligation des établissements bancaires est tout de même une avancée extraordinaire. Avant cette mesure, les Français étaient dans le flou total quand on leur demandait combien leur coûtait leur banque. Aujourd’hui la situation a changé, la connaissance des frais bancaires s’est nettement améliorée.
Ainsi 50% des Français interrogés dans le cadre du dernier baromètre Ipsos / Fortuneo sur les Usages et Frais bancaires déclaraient les connaître, contre 36% en 2009. Paradoxalement, si 84% d’entre aux estiment qu’ils sont trop excessifs voire injustifiés seulement 60% se disent prêts à changer de banque. Mais dans les faits, à peine 8% d’entre eux passent réellement à l’acte.
La mobilité bancaire est toujours perçue comme difficile !
Le facteur prix est la première motivation évoquée dans la plupart des études communiquées, néanmoins ce taux d’attrition (de perte d’un client) minime reste canalisé par les contraintes liées au changement de banque pourtant simplifié par le législateur.
L’attentisme n’est pas la meilleure solution, il se pourrait cependant que l’année 2012 soit porteuse d’une baisse des tarifs bancaires. Après une hausse de 5.8% entre janvier 2006 et janvier 2011, selon l’Observatoire des tarifs bancaires, la facture moyenne des frais semble en replie, d’après l’enquête CLCV/Mieux vivre votre argent qui fait part tout de même d’une grande disparité entre établissements.
L’étude comparant 133 banques nationales et régionales ainsi que les banques en ligne, évoque une baisse de tarifs de 0.46% fixant les frais à 68.79€ en moyenne et par an pour un petit consommateur [1], -1.46% soit 236.79€ pour un consommateur moyen [2] et -2.35% d’économie soit 572.90€ pour un gros consommateur [3].
L’enquête CLCV/Mieux vivre votre argent rappelle le besoin d’être vigilant, de comparer, mais aussi de prendre en compte l’adaptation aux besoins, d’où le parti pris de réaliser une étude selon 3 types de clientèle. Dans les palmarès qui suivent les différences de frais annuels peuvent être du simple au double entre les établissements les moins chers et les plus chers du marché.
Frais bancaires : podium national, les moins chers et les plus chers
–Les 3 banques les moins chères au niveau national :
Petit consommateur
Consommateur moyen
Gros consommateur
Banque
Coût annuel
Banque
Coût annuel
Banque
Coût annuel
1
Crédit Agricole Brie Picardie
35.02€
La Banque Postale MGR
151.37€
Crédit mut Loire centre Atl
417.12€
2
Crédit Agricole Centre Loire
48.30€
La Banque Postale
155.02€
LCL
437.35€
3
Crédit Agricole Champ Bourgog
42.70€
Crédit mut Anjou
157.60€
Crédit Agricole Guadeloupe
449.50€
–Les 3 banques les plus chères au niveau national :
Petit consommateur
Consommateur moyen
Gros consommateur
Banque
Coût annuel
Banque
Coût annuel
Banque
Coût annuel
1
Crédit Agricole Brie Réunion
138.20€
CRédit Agricole Réunion
330.15€
Société générale Banq aux antilles
1 002.98€
2
Banque Franc Cial Océan Ind
126.60€
BNP P martinique
302.19€
Banque Franc Cial Océan Ind
930.82€
3
Banque de la Réunion
123.84€
BNP P Réunion
299.67€
Banque des Antilles Françaises
833.97€
Frais bancaires : suprématie des banques en ligne
Chaque année, les banques en ligne se démarquent et se positionnent comme les établissements bancaires les moins chers du marché. L’enquête CLCV/Mieux vivre votre argent évoque un différentiel de prix de 63% entre banques traditionnelles et virtuelles pour un petit consommateur, de quoi logiquement appâter les clients désireux de faire des économies. Dans ces établissements, payer moins de frais est possible, néanmoins le client est rattrapé par une dure réalité, celui-ci doit parfois montrer pâte blanche ou du moins disposer d’un certain revenu ou d’un patrimoine minimum à la souscription.
[1] 30 opérations débitrices par mois dont 6 chèques, 60 min de communication ou 36 appels par an depuis un poste fixe, une carte bancaire à débit immédiat, 8 retraits par mois dont 2 hors réseau, 1 mise en place de prélèvement automatique vers un établissement commercial, 6 prélèvements mensuels.
[2] 54 opérations débitrices par mois dont 8 chèques, 1 abonnement de banque en ligne hors bourse, 1 chèque de banque tous les 10 ans, 2 cartes de paiement internationales à débit différé et assurées contre le vol, 16 retraits dont 8 hors réseau, 2 virements permanents externes, droit de garde sur un PEA.
[3] 80 opérations débitrices par mois dont 8 chèques, abonnement complet banque en ligne, 1 Gold ou Visa premier à débit différé et assurée perte et vol, 16 retraits dont 8 hors réseau, 6 mises en place de virements permanents vers un compte extérieur, 2 virements occasionnels, Droits de garde sur PEA.
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